mardi 11 octobre 2011

Déménagement

Mon aventure se termine sur Blogger.
Un nouveau site tout beau, de nouvelles idées et de nouveaux projets sont au programme à cette adresse:

http://leselsurlapeau.wordpress.com/

lundi 10 octobre 2011

Shane Meadows au Festival du Film Britannique de Dinard


Le Festival du Film Britannique de Dinard s'est tenu la semaine dernière, autant dire que ce fut une semaine folle! Avec son lot de vedettes britanniques et françaises, le festival a accueilli cette année prés de 30 000 spectateurs.
En parlant de beau monde talentueux, ce festival a été pour moi l'occasion de m'entretenir avec Shane Meadows un des meilleurs réalisateurs actuels (à mon gout) du cinéma british...

  1. How many years have you been coming to the Festival?
Every year since 2003. It's been eight years, I've never missed one since. The first year I came I was working on Dead Man's Shoes. We didn't have a title for the film yet and many decisions about the film were actually made at the festival. This is where we find a title for the film! Then I came back and won the Hitchcock d'or for Dead Man's Shoes.
  1. What do you like about this Festival?
It's my favorite festival in the world! It's really about the films, about real people. Whether you're here for your first film or not, you never feel small. I'm always very impressed by the cinematic knowledge of local people here, there's a real passion for films, which is not always the case at home.
  1. Do you have time to see all the films?
Not all of them but I saw a lot of films!
    4) Is there a film you liked best?
I really enjoyed Tyrannosaur. I've known Paddy Considine for a long time, we went to college together and we come from similar worlds. I worked with him before and I'm very happy to see his work as a director because we share a similar ethos, a similar working-class realism.
  1. Why a sequel to This is England?
Well, I never had a central female character in my films. My wife was pregnant and I needed a project who can keep me close to home. There is something about my own life in This is England which is very important to me and the team of This is England has become a real family. I wanted to work with them again and to develop the characters further.

Cet entretien a été co-réalisé avec Agathe pour le blog du festival. La traduction arrive sous peu.

mardi 31 mai 2011

Le chat du rabbin


Selon Ernest Hemingway, "Le chat est d'une honnêteté absolue : les êtres humains cachent, pour une raison ou une autre, leurs sentiments. Les chats non." Sauf "Le chat du rabbin" (de Joann Sfar) qui lui, après l'ingestion d'un perroquet ment comme un arracheur de dents.

C'est demain que sort l'adaptation au cinéma de la bande dessinée homonyme, "Le chat du rabbin", conte né dans l'imagination prolifique du dessinateur.

Dans l'Algérie des années 20, le chat d'un rabbin d'Alger parle depuis qu'il a dévoré un perroquet mais n'utilise ce don que pour mentir ou dire des vérités blessantes. Le rabbin décide alors de l'éduquer et de lui enseigner à être un "bon" juif afin de contrer l'influence néfaste qu'il pourrai avoir sur sa maîtresse, la fille du rabbin.

Ce conte est un prétexte pour Joann Sfar d'explorer les coutumes, traditions des juifs d'Algérie, thème peu traité dans la bande dessinée.

Adapté des cinq tomes de la série publiée chez Dargaud et vendus à ce jour à 900 000 exemplaires, ce film co-réalisé avec Antoine Delesvaux est fin prêt pour les salles obscures.
Sa sortie prévue initialement en 2009 avait été repoussée par la décision du réalisateur d'utiliser la technologie 3D relief.

Joann Sfar est un touche à tout. Avec une grande spontanéité dans ses projets, il couvre le prisme des sujets sensible à l'humain.
Magnifiant Gainsbourg en 2010, publiant des livres d'enfants refusés par d'autres éditeurs sur des sujets sensibles où encore en dessinant les pochettes du groupe de rock français Dionysos, la marmite de Joann Sfar nous livre avec l'adaptation "Le chat du rabbin" une nouvelle fournée de bon sens et d'humour délicat.

Et hop pour finir, une petite interview de Joann Sfar par une consoeur de Lille TV:




samedi 28 mai 2011

RIP Gil Scott Heron


Il s'est éteint vendredi 27 mai 2011 à l'age de 62 ans. Celui qui était considéré comme le père de la scène rap avait marqué l'histoire musicale avec ses spoken word où chants scandés. L'influence très fort de son environnement font de la rue et des problèmes sociaux les thèmes principaux de son répertoire. Luttant et dénonçant ces difficultés au quotidien, Il s'était imposé comme le héraut de la cause noire américaine. "The Revolution Will Not Be Televised", en 1974 a permis sa reconnaissance internationale.
Souffrant du sida, il laisse en héritage l'album "I'm New Here" sorti en 2010.
Pour rappel et pour le plaisir...




mercredi 18 mai 2011

DVD blog Bertrand Tavernier


Du 22 au 29 juin aura lieu le Brussels Film Festival. Etant bénévole dans ce festival, j'ai eu le plaisir d'apprendre que Bertrand Tavernier y présentera une leçon de cinéma.
Ce sera sans doute l'occasion de découvrir un pilier du 7è art français.

Et puis au détour d'une page google, Surprise! Mr Tavernier tiens un DVDBlog pour la SACD (société des auteurs compositeurs dramatiques).
L'intérêt éveillé, je commence à explorer et réalise que la sélection proposée est aussi éclectique et pointue que peut l'être le cinéma en général.
L'auteur de "50 ans de cinéma américain"commente et conseille où non les meilleurs films qu'il voit, tout en annotant ses découvertes du contexte cinématographique de leur sortie au cinéma.

http://www.tavernier.blog.sacd.fr/

C'est bien fait, et intéressant, le réalisateur de l'excellent "Dans la brume électrique" nous offre ici un parfait repertoire pour les longues et froides soirées d'hiver . Je conseille!

mardi 17 mai 2011

Qu'est ce que l'art?


Etienne Souriau? Ce nom, vous est peut être inconnu. Saviez que vous utilisez une expression qui découle de son travail? Le septième art. Ou cinéma.
Ce cher monsieur, professeur d'Esthétique et titulaire de cette même chaire à la Sorbonne jusqu’à sa retraite, a détaillé la meilleure classification jamais donnée aux diverses formes artistiques.

Dans La Correspondance des arts. Éléments d’une esthétique comparée (1969), il s'emploie à une classification des arts basé sur les caractéristiques sensorielles artistiques telles que la saillie, la ligne, la couleur, la mélodie, le mouvement, la prononciation et la lumière.
Grâce à ces critères, il répond aux impératifs émotionnels d'une démarche artistique.
On retrouve 7 classes différentes, chacune d'elle comporte deux niveaux, l'un est représentatif l'autre abstrait.
Ainsi:
1) Sculpture/architecture
2) Dessin/arabesque
3) Peinture représentative/ peinture pure
4) Musique dramatique ou descriptive/ musique
5) Pantomime/danse
6) Littérature et poésie/prosodie pure
7) Cinéma et lavis photo/éclairage projections lumineuses.

Depuis 1969 et la sortie de son livre, d'autres formes artistiques se sont développées. Elles ont été ajoutées à la classification de Souriau sans pour autant faire l'unanimité chez les spécialistes d'Esthétique.
8) Télévision
9) Bandes dessinées

Déterminer ce qui est art ou non est une question qui taraude les théoriciens depuis longtemps.
Jusqu’au 19e siècle ce sont des productions d'objets que le public s'accorde à trouver beaux suivant un jugement de gout, de stimulation des sens ou produisant une forme de connaissance ou de vérité qui fait l'art.
L'art moderne et contemporain, eux abandonnent la notion de beau et d'intemporalité et s'attachent plus à la notion de création de l'humain, une production dans laquelle une époque peut s'identifier.

dimanche 15 mai 2011

Jeff Wall The crooked path.



Milk, Jeff Wall, 1984

Reintégrer l'inspiration dans le processus post-créatif est une idée que le musée Bozar semble affectionner. Après les influences mutuelles des maîtres vénitiens et flamands, c'est le photographe Jeff Wall qui s'essaye à cette contextualisation.

Plus habitué aux grandes rétrospectives de son travail comme au MoMa ou au Tate modern, Jeff Wall s'est prêté au jeu de la redécouverte. Il a lui même choisi les 25 très grandes photographies qui composent l'exposition et la centaine d'oeuvres qui l'ont inspiré. La variété des artistes qui ont inspirés Jeff Wall est importante, cela va de Duchamp à Flavin, de Sander à Claerbout, de Pasolini à Stella.

Le photographe et son modèle, Jeff Wall, 1979

Car l'homme est cultivé, ancien enseignant en histoire de l'art au Canada, les scénographies de Jeff Wall foisonnent de références à la peinture classique. "Le photographe et son modèle" par exemple se réfère aux "Ménines" avec la posture du photographe identique à celle du peintre dans l'oeuvre de Velazquez.

Les ménines, Diego Velazquez, 1656

Jeff Wall est un photographe de réflexion et en cela se démarque dans le monde des photographes en cela qu'il scénarise et compose pendant des mois une image, l'Image qui fera l'oeuvre. Comme un peintre la gestation d'une oeuvre se fait sur du long terme, avec l'introduction de subtiles nuances qui rendront plus naturel le résultat final.
Jeff Wall est un photographe à part, qui durant sa carrière n'a produit que 120 à 150 photos, de grand format voire de très grand format, souvent placées sur des caissons lumineux.


The crooked path (nom de l'exposition) est un chemin tortueux, celui emprunté par la créativité d'un auteur. Créativité mise à l'honneur à Bozar à partir du 27 mai jusqu'au 11 septembre prochain.

jeudi 12 mai 2011

Les blogs bandes dessinées





C'est une des grandes tendances du moment. Les blogs BD se multiplient. Fer de lance de la blogosphere, les illustrateurs ont trouvé dans le web un extraordinaire moyen de se faire connaitre.

En chroniquant en images et avec beaucoup d'humour leur quotidien, ces dessinatrices permettent de prendre du recul sur la vie et de relâcher la pression un peu comme le fait le site viedemerde.fr.
Margaux Motin Pénélope Bagieu, en sont les exemples les plus connus mais le tremplin est aussi utilisé par les petits "jeunes" de l'illustration, fraîchement sortis des études de Bandes dessinées.
Quelques exemples:


mardi 10 mai 2011

Bouillon Kube

Juste un petit mot pour noter la découverte d'un espace créatif à St Gilles, Le Bouillon Kube ouvert depuis quelques mois. L'association WiKube en est le cadre légal. Repaire d'artistes et regorgeant de projets en tout genre, un chouette endroit à découvrir sur ce site.

samedi 7 mai 2011

Les maîtres vénitiens et flamands

Le 8 mai se clôturait l'exposition des maîtres vénitiens et flamands au musée Bozar. Cette exposition était l'occasion de faire dialoguer des oeuvres de deux écoles mutuellement influencées.

Je n'ai pas l'érudition d'un professeur d'histoire de l'art où d'un guide sur l'art en soi. La
sensibilité artistique qui m'anime est moins portée sur les techniques artistiques que sur l'émotion que me procure une oeuvre.

S'essayer à l'étude d'une oeuvre sans les appuis théoriques nécessaires entraînerait la rédactrice que je suis a un évident casse pipe. Mais le challenge en vaut la chandelle puisque cette exposition très bien réalisée m'a plu.

Alors qu'est ce que la renaissance? Un peu de background pour commencer...

Le terme renaissance fut employé pour la première fois en 1840 pour traduire le terme italien de Rinascita utilisé en 1550, par Giorgio Vasari quand il décrivait le renouveau culturel de son temps.

Au sens propre, ce terme désigne un changement radical d'orientation culturel, qui s'opère au début du XVe siècle, d'abord à Florence pour atteindre son apogée dans toute l'Italie vers 1500.

Cette phase marque très nettement les débuts de l'art moderne européen. A cette époque, les conditions historiques sont réunies pour permettre le développement d'un nouveau courant
d'idée, de comportement et de connaissance. Ainsi est né le quattrocento.

Sur le plan politique, on voit l'enrichissement et le rôle grandissant de cours puissantes (les Médicis à Florence, les Visconti et sforza à Milan etc.). Par-delà le faste de leur vie publique et privée, elles introduisent le mécénat. Ceci permettra à l'art de jouer un rôle considérable dans la vie sociale.

Les mécènes sont, pour la plupart des aristocrates marchands qui protègent des artistes dans leurs murs, leur permettent de créer et sont les principaux commanditaires de leurs oeuvres.

Sur le plan des idées, on voit le développement d'un vrai humanisme qui mêlait l'esprit religieux à la curiosité profane. Érasme en fut le grand théoricien. L'enseignement humaniste reposait surtout sur l'étude des textes classiques grecs et latins, mais comprenait aussi des disciplines telles que la grammaire, la rhétorique, la poésie et la morale. On assiste aussi à la redécouverte des disciplines ésotériques comme l'astrologie et l'alchimie.

Dans cette nouvelle façon de penser, on va insister sur le rôle central de l'homme comme pivot du savoir. L'art se dotera de nouvelles méthodes de perception du monde comme les mathématiques, indispensables en architecture comme en peinture quand on veut reproduire la réalité (perspective, 3ème dimension etc.).

Ce sont les échanges commerciaux, maritimes entre l'Europe du nord et l'Italie qui ont permis le développement des échanges artistiques. Les artistes suivaient les marchands sur les routes et venaient découvrir ce qui se faisait en Italie. C'est de cette manière que les écoles de peinture flamandes et vénitiennes se sont mutuellement influencées.

Sur l'exposition, l'influence entre les deux mouvements est clairement visible.

On remarque une évolution dans les sujets (évolution décidée par le commissaire de l'exposition), durant le quattrocento, une prédominance des sujets religieux notamment une multitude de vierges à l'enfant. Comme celle ci de Bartolomeo Montagna.

Puis passant aux sujets plus mythiques tels que les dieux grecs comme le Bacchus de Jordaens.


Pour finir par des représentations de Venise comme seul Canaletto peut les réaliser.


L'exposition Des maîtres flamands et vénitiens montrait à voir l'importance des échanges commerciaux et leur impact sur l'art entre le 14e siècle et le 19e. Un début de mondialisation dont les peintres de l'époque ont su s'approprier les bienfaits.

jeudi 5 mai 2011

Fubiz, ou "essaye de faire mieux que moi"....


C'est un site presque pas comme les autres. Un site qui en tout cas fait l'unanimité auprès de son public.
Depuis 2005 c'est une plateforme de diffusion et de mise en lumière de la culture urbaine, des arts numériques, du graphisme et des produits tendances.
A chaque jour sa découverte, comme leur crédo "A daily dose of inspiration" et un leitmotiv de créativité, publicité innovante, séries photographiques, ou clip musicaux époustouflants, font que tout est sur Fubiz.

A un tel point qu'en 2008, l’équipe de Fubiz et Romain Colin son fondateur lance sa boîte de conseil en communication interactive, Fubiz interactive. Afin "d'accompagner les marques dans leurs démarches marketing".
Avec 4 millions de pages vues par mois, Fubiz est placé dans les 100 blogs les plus consultés mondialement.
Éclectique, le site propose aussi les coups de coeur musicaux du moment sous forme de podcasts.
Mais sa plus grande réussite reste la découverte et le la mise en lumière d'artistes peu visibles et de démarches inédites tels un design de voiture électrique innovant par Ecco, ou encore un avant après des boxeurs par Nicolai Howalt afin d'illustrer l'impact de ce sport sur ces sportifs.

Avec cette idée de succinctement présenter les oeuvres et leurs auteurs afin de laisser toute liberté à l'internaute de ressentir et de juger de leurs démarches.



lundi 2 mai 2011

Fête de la Musique


Juin arrive et avec lui le soleil, les barbecues et bien sur la fête de la musique.
Avec son lot d'orchestres et d'amateurs, de concerts "officiels" et de tapage nocturne.
Un bon plan à Bruxelles, tous les ans l'orchestre national de Belgique se produit gratuitement durant la semaine du 21 juin.
Cette année c'est le dimanche 19 juin que les notes du concerto n°2 pour piano de Frédéric Chopin s’élèveront dans l'enceinte de Bozar.
Sous la direction de Walter Wellers seront aussi joués, Los esclavos felices (ouverture)Juan Arriaga de Crisostomo et la Symphonie n°1, H.289 de Martinu Bohuslav.
  • Une occasion unique et gratuite de voir la formation symphonique nationale.

Frederic Chopin Concerto n°2 pour piano. Joué par le Kurakow philharmonic orchestra Poland avec pour pianiste Aika Dan.

Plus d'informations sur le site de l'orchestre national de Belgique.
Tickets à retirer au Bozar.



lundi 25 avril 2011

Du printemps dans tes oreilles n°1

Temps béni en Belgique. 29 degrés Celsius pendant une semaine d'avril.
Say Hi au Printemps indien. Les gambettes prennent l'air, nous assistons à des désastres portant le noms de short (trop courts, trop moulants, avec des motifs improbables) mais c'est pas grave tant que c'est pas toi qui le porte (car tu as bon gout l'internaute!).

Alors bien sur, les illusions n'ont pas tenu longtemps. Etudier surtout avec une météo aussi clémente était une gageure qui je n'ai pas relevée. Donc au lieu de mériter mon année universitaire, j'ai décider de faire tout simplement une chronique musicale.

Ils sont de Boston, ils sont deux et aiment dans leurs clips faire participer leurs amis. Je vous présente Karmin.
Ce n'est pas tant le talent de ces deux jeunes gens qui frappe mais la virtuosité qu'ils ont de s'approprier les chansons d'autres artistes.
Juste un petit exemple pour bien savoir de quoi il est question ici:

Look at me now de Chris Brown, Lil Wayne et Busta Rhymes
Voici la version originale:


Maintenant à leur sauce:


Chaque mot qu'elle prononce est compréhensible, son débit de parole est impressionnant.
Le simple fait qu'un groupe né dans une université américaine ne fasse pas du rock dégoulinant d'hormones est à marquer d'une pierre blanche.
C'était jusqu’à ce que j'écoute les compositions originales de nos deux zozos.
En voici un bon exemplaire,


Dur, dur de faire original dans un monde où Lady Gaga existe déjà.
Du dégoulinant, malgré le coté bricolé des clips qui est assez frais. Avec des arrangements musicaux somme toute très semblables les uns des autres, accompagnés par une voix qui n'est pas exploitée dans son plein potentiel.

Il y a quand même quelques bonnes compositions qui sortent du lot. Ainsi:


Mais bon, leurs reprises restent les plus marquantes,


Allez une dernière, juste pour le plaisir:


mercredi 20 avril 2011

Émotion brute de paysage


Après le succès de l'exposition Paul Delvaux, aux sources de l'œuvre, c'est une opportunité que le musée d'Ixelles a su saisir. Il ré-ouvre ses portes avec une rétrospective inédite du peintre d'art abstrait français Olivier Debré.

Méconnu en Belgique, Olivier Debré est un des chefs de file du mouvement abstrait français. « Douze années après sa disparition en 1999, il était important de présenter cet artiste fondateur de l'abstraction lyrique au public belge, présente Claire Leblanc conservatrice du musée d'ixelles. Cet artiste correspond bien d'ailleurs à la personnalité du musée qui est plutôt axé 19 et 20eme siècle. » ajoute t-elle.

L'exposition présente l'évolution artistique de celui qui,v à la demande de Jack Lang alors ministre de la culture a réalisé le rideau de scène de la Comédie Française en 1987 où encore celui de Shanghai en 1998.

La quête de l'abstraction

Olivier Debré, né en 1920 est le petit fils de l'artiste Edouard Debat-Ponsan peintre du Grand Genre. Ses premiers souvenirs d'enfance sont un pinceau à la main. A 19 ans il entre à l'école des Beaux Arts de Paris en section architecture.

Marqué par sa découverte de Picasso et du tableau Guernica en 1937, Olivier Debré explore les souffrances dues aux nazis. Au travers de tableaux aux appellations très évocatrices, il arrache des formes sombres et complexes et surtout non figuratives à ses toiles. Il estimait qu'il est impossible de représenter des souffrances d'une si grande intensité.

Ses œuvres sont alors à la limite du cubisme.

Le glissement de son travail vers l'abstraction totale se fait quand en 1949, l'artiste rencontre les grands peintres abstraits de son époque. Aux cotés de Hans Hartung, Pierre Soulages ou encore Serge Poliakoff, il explore ses premiers Signes-personnages.

Son amitié avec Picasso et ses visites répétées à l'atelier de celui ci, modifieront considérablement son approche artistique. Il cherchera à exprimer son émotion sans passer par la représentation. Le signe devient l'incarnation de l'émotion et de la pensée.

Son exploration de la peinture s'oriente alors vers l'iconographie abstraite.

Ayant enfin trouvé le langage qui lui convenait le mieux, il l'explore au travers de multiples toiles ayant pour sujet la Loire et la Amboise qui la borde et où il s'est installé.

« C'est la structure spatiale et la répartition des éléments dans la composition qui m'intéressent. » disait il dans les années soixante.

Un rapport charnel à la nature

Dans un langage sensible, il interprète l'espace de la nature, la beauté, l'énergie du paysage et leur rapport à l'homme.

Quitte à intégrer des éléments naturels dans ses toiles, brindilles, sable, herbe et gouttes d'eau sont autant de substances extérieures qui offrent un surplus d'âme à l'œuvre. A l'image de la toile « Grande Blanche Touraine » peinte en 1973, où Olivier Debré travaille à la truelle en aplat. Ou encore lorsque le tableau est travaillé à plat et relevé ensuite pour créer des traces de ruissellement dans la peinture. Une touche de hasard qui apporte de l'intensité au tableau.

Des œuvres gigantesques

Marc Deville, ancien reporter de l'agence Gama, a suivi Olivier Debré pendant une semaine l'année précédant son décès, pendant la création et la réalisation du rideau de l'opéra de Shanghai. 300m² de toile, avec pour modèle, un tableau de dimension modeste et une photo. De ce travail titanesque, il a tiré un documentaire photographique présenté en marge de la rétrospective.

« J'ai eu une chance extraordinaire de le suivre, de celle qui n'arrive qu'une fois dans une vie. raconte Marc Deville. Il avait un contact très charnel avec ses toiles vraiment physique, il les avaient en main les tournaient, mettait ses doigts dessus. »

La peinture d’Olivier Debré est avant tout une affaire d’espace et de lumière. C'est aussi une affaire d'émotion, la sienne, celle qui lui faisait appliquer une marque, sorte de virgule vers le ciel en haut de ses tableaux. Et qui symboliserai le clocher de la chapelle du château d'Amboise, dernière demeure de Léonard de Vinci, où il aimait peindre.

L'occasion de découvrir un peintre qui n'aimait pas le devant de la scène. Et qui a exploré son art jusqu'au bout, avec le rideau de l'opéra de Shanghai comme requiem.

Coline Grueau


Du 24/02 au 15/05/2011

Du mardi au dimanche

de 9h30 à 17h00

Musée d'Ixelles rue Jean Van Volsemstraat, 71

1050 Ixelles

02.515.64.21

www.museedixelles.be

mardi 1 mars 2011

La petite reine trop casse gueule?


C'est l'ambition de chaque capitale. Mettre en place une politique de mobilité plus respectueuse de l'environnement et surtout qui permet une meilleure fluidité de circulation et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Bruxelles n'est pas en reste. Avec plus ou moins de réussite.

Cela ressemble à une bonne nouvelle. Mais non! Les chiffres présentés la semaine dernière par le BicYcle Policy AuDit (ou audit de la politique ‘velo’), annonçant une augmentation de 3 à 4% des déplacements en vélo à Bruxelles seraient très au dessus de la réalité. La mission du BYPAD est d'établir comment la politique ‘vélo’ d’une ville ou région est organisée (personnel, plans directeurs, budgets) et quels sont les résultats sur le terrain (infrastructure cyclable, promotion/campagnes, combinaison avec les transports

publics…).

« Ces chiffres sont surévalués voire très optimistes, en effet le mode de comptage utilisé n'est pas fiable, explique Jérôme Matagne de l'association Inter-Environnement Bruxelles, ils se sont placés en 16 lieux de la capitale et ont comptés les vélos qui passaient. Nous n'avons aucune statistique fiable sur l'utilisation du vélo à Bruxelles. » ajoute il. Les associations cyclistes et le Smob tirent d'ailleurs la sonnette d'alarme car la politique mise en place ne permettra pas la réalisation du plan Iris II. Iris II est la suite du plan de mobilité Iris 1 mort né car le budget attribué était insuffisant pour sa réalisation.

Iris II prévoit que 20% des déplacements mécanisés en Région de Bruxelles-Capitale, soient effectués à vélo en 2020. Ce qui est réalisable à condition d'avoir le budget adéquat. « Le ministre n'a alloué qu'1 million a la création des pistes cyclables régionales l'an dernier, alors qu'il en faudrait 5! » explose Jérôme Matagne, « ce plan va échouer comme le précédent, c'est l'offre qui créer la demande. Les gens vont se ruer sur les pistes cyclables, si ils se sentent légitimes dessus. Mais pour cela il ne faut pas hésiter à prendre de la place à la voiture. »

Un système de villò bancal

Villò ne trouve pas grâce au yeux de l'association non plus. Le système ne serai pas assez présent sur le territoire bruxellois. Car seulement sur la couronne bruxelloise. « Jc Décaux finance les villò grâce à la publicité, commente Jerôme Matagne, il fait donc en sorte que l'emplacement soit là où la réclame lui rapportera le plus d'argent. Pas à l'endroit le plus pratique pour l'utilisateur du service. »

Villo ne réduirai pas non plus la quantité de voitures en ville car ses utilisateurs sont en majorité des personnes qui lassées d'attendre leur bus où tram décident de se rendre au travail en pédalant. Autre reproche adressé aux villò, ils ne seraient accessibles qu'au possesseurs de cartes de crédit, ce qui n'est pas le cas de tous les potentiels clients.

Le son de cloche est différent du coté des autorités. Jelle BOONE collaborateur au bureau du Ministre de la mobilité Bruno de Lille précise, « Depuis 10 ans le nombre de vélos a augmenté dans la capitale de 15%. La mise en place d'Iris I et d'Iris II est une réussite que nous allons poursuivre. »

Des propos qui semble contredire la réalité du citoyen. « Le gros souci c'est la dilution des responsabilités, le ministre de la mobilité Bruno de Lille détermine les plans d'actions mais ce sont les échevins de la mobilité des 19 communes de l'agglomération bruxelloise qui doivent l'appliquer. Qui porte la responsabilité de la non réalisation des décisions dans ce cas? » interroge Jerôme Matagne.

Une question qui ne semble pas perturber Mr Boone qui déclare « Le prochain point sur lequel se penchera le bureau est la mobilité des femmes. Qui n'est que de 30% sur les vélos et de 40% sur villò. »

Des cyclistes anglais heureux

Comparativement aux autres capitales européennes il semblerait bien que Bruxelles soit à la traîne. Londres a vu exploser le nombre de cyclistes suite à l'ouverture des deux premières « autoroutes cyclables », douze pistes sont prévues au total à l'horizon 2015. Une idée toute simple qui a séduit car le cycliste a pu s'approprier ce nouvel espace dédié. Un meilleur revêtement, des trajets plus directs, une signalétique claire, bien visible avec un coloris bleu bien reconnaissable et ininterrompu aux carrefour sont les principaux changements.

L'exemple de Londres augure que de gros efforts doivent être fait pour faire que la ville redevienne un espace de vie et non pus un espace de « bagnole ».

Coline Grueau

Good bye Annie


Je t'ai tellement aimée dans "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause" de Michel Audiard.





vendredi 25 février 2011

Le tigre celtique ne mord plus


Depuis ce matin, les Irlandais se rendent aux urnes pour élire 166 députés sur 566 candidats. Des élections qui devrait consacrer la chute du Fianna Fail, parti historique au pouvoir depuis l'indépendance.

C'est une conséquence directe de la crise économique. La chute du premier ministre Brian Cowen fait suite au plan de secours international et de la sévère cure d'austérité imposée par son gouvernement.

Malgré leur nécessité ces mesures sont extrêmement mal reçues par la population.

L'épilogue de l'hégémonie de ce parti de droite serait donc proche?

Selon Mark Sturdy (nom changé) de l'office irlandais du tourisme à Belfast, « c'est principalement les restrictions à tous les niveaux qui ont fait perdre confiance dans le gouvernement. La situation de l'Irlande est analogue à celle de son voisin insulaire. Un Premier ministre très apprécié Bertie Ahern en Irlande (en 2008), Tony Blair en Angleterre auquel le Ministre des finances discret succède. »

Brian Cowen est considéré par la population comme responsable de la faillite du système bancaire du pays car il tenait en tant que Ministre des finances les cordons de la bourse juste avant la crise.

C'est le retrait des verts de la coalition gouvernementale qui

le 23 janvier dernier a mis le Fianna Fail en minorité et précipité les élections.

Profitant du mécontentement populaire qu'ont suscité le plan d'aide et la crise, Enda Kenny, leader du Fine Gael (centre), principal parti d'opposition, a promis qu'il renégocierait les conditions du plan d'aide avec l'Union Européenne et le Fond monétaire international, et en particulier du taux d'intérêt qu'il qualifie de "punitif".

Le taux d'intérêt avoisine les 6% alors que l'argent prêté par l'UE et le FMI doit être remboursé à hauteur de 3%. Une différence qui fait grincer les dents sur l'ile d'émeraude.

Ce controversé plan de sauvetage a pour objectif de permettre à l'Irlande de résorber un déficit public abyssal, environ 32% de son PIB.

Il doit aussi renflouer les banques et limiter l'impact sur celles ci de l'éclatement de la bulle immobilière.

Cette opération de sauvetage représente 85 milliards d'euros dont 17,5 venant directement des caisses de l'Etat irlandais.

L'Irlande n'est pas au bout de ses peines car l'Etat doit réaliser 15 milliards d'euros d'économies d'ici 2014 dont 6 milliards cette année.

Une récession qui provoque l'émigration

A cause de la hausse très forte du chômage (13%), la jeunesse irlandaise se voit contrainte de s'expatrier. Le gouvernement table sur le départ de 100 000 émigrants dans les quatre années à venir. Et 45 000personnes seulement pour l'année prochaine.

Une force vive qui manquera lourdement dans la relance économique. Chaque semaine c'est environ 1000 personnes qui quittent l'île fuyant les conditions économiques selon une enquête de l'Institut de Recherche Économique et Sociale (ESRI). C'est un vieux démon irlandais, pays d'émigration, le renversement de tendance apparu dans les années nonante avait permis l'émergence du « tigre celtique ».

Un vote qui fera date

Demain sera une défaite historique pour le Fianna Fail, les derniers sondages publiés avant le début des votes sont accablants. Le Fine Gael (centre droit) serait crédité de 38 % d'intentions de vote. Les travaillistes (Labor) convaincraient environ 20% des électeurs alors que le Sinn Fein (nationaliste) environ 10%.

De son côté, le Fianna Fail n'atteindrait pas la barre des 15%, bien loin de ses scores historiques.


Coline Grueau

jeudi 24 février 2011

La prison à domicile, pas pour tous


C'est un mal dont souffrent beaucoup de pays européens: la surpopulation carcérale endémique. En Belgique, la capacité d'accueil des prisons est de 9 179 places pour 11 017 détenus actuellement. Les bracelets électroniques offrent une solution. Problème 400 ne sont pas employés.

Alternative aux quatre murs d'une cellule, la surveillance électronique est un moyen différent d'exécution de la peine reçue par le condamné.

En février 2010 le ministre de la justice Stefaan de Clerck avait annoncé que le dispositif serai augmenté de 1000 à 1500 bracelets électroniques pour le mois d'avril suivant. Le peu d'ambition de cette mesure s'expliquait par la volonté du gouvernement de pouvoir rendre effectif aussitôt ces 500 nouveaux bracelets. Car le dispositif de surveillance électronique c'est aussi un suivi social par un assistant de justice.

« En Belgique tous les condamnés ont accès à la surveillance électronique. Si la peine est inférieure à 3 ans c'est le directeur de la prison qui décide si la personne peut entrer dans le programme mais si la peine est supérieure à ces 3 ans c'est le tribunal d'application des peines qui le décide. » raconte Pedro Marum, le directeur du centre national de surveillance électronique.

"Nous avons bien le matériel, mais pas le personnel", explique Annie Devos, directrice générale des Maisons de Justice. "Nous sommes confrontés depuis déjà des mois à un manque d'assistants de justice."

Annie Devos explique que le problème se présente surtout pour les enquêtes que les assistants de justice doivent réaliser pour déterminer si un détenu peut ou pas entrer en ligne de compte pour obtenir un bracelet électronique.(Source Belga)

« Ce sont les maisons de justice qui décident de l'assignation des assistants de justice. Comme il existe de multiples missions d'accompagnement, tel que la guidance, des détenus en liberté conditionnelle, mais aussi, de celle en surveillance électronique, le suivi et contrôle des bracelets ou encore l'encadrement des peines de travail autonome, décrit Pierre Reynaert de la Direction Générale des Maisons de Justice, ce n'est donc pas les embauches de personnel qui pose problème mais la politique pénale qu'il faut revoir à la base. »

Multiplier les bracelets électroniques pour les condamnés, la mesure semble idéale pour lutter contre la surpopulation des prisons. Mais à l’instar des autres peines alternatives, le port du bracelet électronique ne réduit pas le nombre de détenus (il ne cesse au contraire d'augmenter). Les peines alternatives restent en effet l’exception dans l’arsenal pénal utilisé par les juges. Ceux-ci privilégient toujours largement l’emprisonnement.

Et ils ne sont pas incités à changer leur fusil d’épaule par les responsables politiques qui pour répondre aux problèmes de surpopulation, augmentent encore et toujours la capacité carcérale, en construisant de nouveaux établissements pénitentiaires

Un système lourd pour la famille

L'assistant de justice effectue dans un premier temps une enquête sociale, puis tout un travail de guidance avec la personne. Cela implique des contacts très réguliers avec le détenu et sa famille en vue d'aboutir à une meilleure réinsertion. « Jusqu’en 2006, on comptait 85 % des cas, pour lesquels la réinsertion se déroulait bien, sans retour à la prison révèle Mr Marum, avec seulement 2% de récidive durant la peine »

Les familles sont très sollicitées par ce système. Avoir à la maison une personne sous surveillance électronique peut-être pesant pour le conjoint ou pour les parents. « C’est un aspect que nous avons aussi à gérer, entre les disputes de couple et les problèmes de communication. Il y a souvent de la colère qui se manifeste mais notre intervention permet aussi

parfois de désamorcer les situations explosives. En cas de désaccord familial, si le justiciable n’a plus de solution d’hébergement, il risque de retourner en prison car une des conditions de mise sous surveillance électronique n’est plus remplie.».

Les bracelets électroniques sont une solution, qui loin de remplacer l'emprisonnement ou la peine de travail d'intérêt collectif, est seulement applicable dans certains cas. Et qui demande une logistique importante. C'est dans l'arrondissement judiciaire de Bruxelles qu'il y a le plus de dossiers en souffrance. 1 100 détenus vivent actuellement dans cette prison virtuelle. Un chiffre qui n'augmentera que quand la prison aura moins la cote auprès des juges. Et qu'elle disposera des moyens adéquats.

Coline Grueau

lundi 21 février 2011

Un handicapé anglais en rade


C'est un domaine où les sociétés de transport européennes doivent encore grandement s'améliorer. L'accès aux transports en commun reste compliqué, voire difficile où même impossible pour les personnes à mobilité réduite. Exemple dans l'Eurostar.

C'était un voyageur parmi des centaines qui sortait du train Londres-Bruxelles le 2 février dernier. Le docteur Tom Pey devait se rendre au parlement européen pour plaider à une meilleure reconnaissance des droits des propriétaires de chiens d’aveugles. La cécité de Mr Pey ne lui a pas permis de sortir de la gare du midi. L'assistance qu'il avait demandé dans les temps à Eurostar n'est jamais venue. Ce citoyen britannique a attendu en vain et a ensuite essayé sans y parvenir à se guider vers la station de taxi. Tom Pey n'avait pas emmené son chien guide à cause de la « réticence des taxis bruxellois à embarquer (prendre à leur bord?) les chiens »(source la capitale).

« Cet incident est extrêmement grave et nous le prenons très au sérieux chez Eurostar » explique Bram Smets responsable du bureau Eurostar Belgique « selon nos premières investigations ce serai un problème de communication entre le personnel Eurostar de Londres et celui de Bruxelles Midi. »

Quitte à renvoyer la balle à la SNCB, car l'intégralité du personnel présent sur le site de Bruxelles Midi est employée par la SNCB avec qui Eurostar est liée par contrat.

Si à la SNCB il faut réserver l'assistance 24h à l'avance, Eurostar propose ce service avec un délai d'une heure avant le départ du train.

Les informations précises sont connues de l'agent d'assistance comme le numéro du wagon et la place du voyageur handicapé. Il est formé à l'utilisation des différents types de fauteuils roulants afin de prévenir le moindre danger pour les usagers.

Une mésaventure trop fréquente

Cet incident n'est pas rare, les systèmes d'assistance mis en place par les entreprises de chemins de fer ne fonctionne pas toujours. Selon Vincent Snoeck directeur de l'asbl GAMAH, « un aveugle peut descendre seul d'un train, mais une personne à mobilité réduite par exemple en fauteuil roulant ne sait pas. Il est fréquent que quand l'assistance ne se présente pas, le train reparte avec le passager handicapé à son bord ». Ou encore dans la situation d'une personne se déplaçant avec difficultés, malgré qu'elle se soit trouvée à temps sur le quai, rate son train à cause d'un changement de voie du train de dernière minute.

Et ne soit pas remboursée car elle « aurai dû » à cause de son handicap demander une assistance.

« Il y aurai eu la possibilité d'assister Mr Pey dans l'urgence si un agent avait été disponible mais il semblerait que ce n'ai pas été le cas » assure une responsable de la SNCB « mais le délai de 24h nous permet de garantir le service ».

Mr Pey accuse Eurostar de discrimination au handicap et menace d'attaquer la société de chemins de fer. Celle ci étant bien embêtée de l'incident.

« Bien que nous soyons conscients que ce soit très difficile de réparer et de compenser les dommages causés à Mr Pey, nous lui avons offert deux tickets première classe et la société Eurostar a réalisé un don à la Société royale londonienne pour les aveugles dont il est président » souligne Bram Smets. « Mais le dommage moral est irréparable ».

Pauvre Europe

Le manque de législation contraignante en ce domaine rend nébuleuses les mesures prises par les entreprises recevant du public. Et les laisse inégales. Seules existent des dispositions légales européennes pour l'accueil des chiens d'aveugles. Aucuns sites, sauf ceux inscrits dans la loi, n'a le droit d'interdire l'accès à l'aide précieuse apportée aux compagnons à quatre pattes des non voyants.

L’Union européenne dans son ensemble a ratifié pour la première fois un traité en matière de droits de l’homme: la convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées. Cette convention a pour objet de garantir que les personnes handicapées puissent exercer leurs droits sur un pied d’égalité avec tous les autres citoyens. C'était le 30 mars 2007.

Il semblerait que le chemin de l'égalité de fait entre les personnes handicapées et les valides soit encore long.


Réservation de l'assistance SNCB : 02,528,28,28

Coline Grueau


samedi 8 janvier 2011

Le mois des sapins morts vivants.


Grisaille hivernale Bonjour!
Après le faste et la débauche toute noëlienne de la fin d'année, l'heure est venue de retomber un chouïa sur terre. Non pas que ce soit très glorieux en ce moment.
C'est en janvier qu'on enterre vraiment l'année qui commence.
Les sapins tremblent d'être déshabillés de leurs beaux atours et débités en rondins tout comme les chocolats de ne plus provoquer de crises de foie.

Ainsi nous retrouvons ce train train que nous avons fuit dans les ripailles annuelles. Tu trouves pas, toi l'internaute, que ça donne le vertige toute cette frénésie de l'excès qui s'empare de la population "judéo-chrétienne" pendant les fêtes?
Par comparaison ma poto/quota (oui, moi j'aime les minorités visibles) me raconte que l'Aïd est une fête plus spirituelle que notre ostentatoire PapaNoëlCocacola qui gît agonisant en pleine indigestion le 25 à 16h.
Car tous les mêmes, hein, ce sera à qui aura la plus belle dinde ou la plus belle bûche.
Ou le plus beau bout de foie de gras (Ah oui, pause con-science, j'ai appris récemment que le foie gras est un foie qui présente une stéatose hépatique...en gros ce n'est pas un foie malade, check ça plutôt, moi j'explique mal.)
Maintenant, moi, Noël c'est la diète, des micro parts qui font faire des yeux ronds d'étonnement à ma Mère Grand, et juste une lichette de vin steuplé (j'ai failli mettre doigt, et je sais que tu as eu tout comme moi le flash de Gérard Darmon, ouais je le vois dans tes yeux, internaute, qu'on a les mêmes références culturelles).

Enfin bon comme toujours, tout a une fin, et maintenant on a droit à une autre folie capitaliste. OH OUI! pensent toutes les filles qui me lisent. Ouais je parle bien des soldes. Ou pas.
Caprice de mon esprit, tu me diras sans doute, mais j'ai du mal à me réjouir de pouvoir acheter tranquilou mon pull H&M à 25 au lieu de 30€ (non mais tu vois le foutage de gueule), quand la jeunesse algérienne ne peut plus s'offrir d'huile (base, on est d'accord de l'alimentation médittéranéene) ou du sucre.
Moi je dis, tout ça, ça craint. Pour ton information, internaute, le bidon de 5 litres d'huile végétale atteignait 980 Dinars Algériens le 5 janvier 2011.
Un euro, comme tout un chacun sait, correspond à 95 Dinars Algériens. Soit 10 euros les 5 litres pour un salaire moyen de 130 euros. Un peu cher quand t'as 5 gosses à nourrir et à envoyer à l'école non?
Si les soubresauts politiques créés par le ventre creux du Maghreb t'intéressent, check ça.
Même si je déplore la violence sous toutes ses formes( cherche pas, je suis une lopette), pour une fois, les dirigeants tunisiens et algériens vont entendre le peuple, ce qui est TOUJOURS une bonne chose.

Cela me rend malade, et puis, je tombe sur cette info, Facebook site bien connu où tout comme moi, tu passes 20, des 24h qui rythme ta misérable vie virtuelle, aurait dégagé 500 millions de $ de bénéfices nets en 2010.
Mais dit donc, Mark (Zuckerberg) si j'ai bonne mémoire, t'avais pas promis, juré, craché d'offrir la moitié de ta fortune à des oeuvres philanthropiques?
Ben voilà, give your money to Ze Algerians and Tunisians People, they need Oil bordel!