mardi 11 octobre 2011
Déménagement
Un nouveau site tout beau, de nouvelles idées et de nouveaux projets sont au programme à cette adresse:
http://leselsurlapeau.wordpress.com/
lundi 10 octobre 2011
Shane Meadows au Festival du Film Britannique de Dinard
- How many years have you been coming to the Festival?
- What do you like about this Festival?
- Do you have time to see all the films?
- Why a sequel to This is England?
mardi 31 mai 2011
Le chat du rabbin

Selon Ernest Hemingway, "Le chat est d'une honnêteté absolue : les êtres humains cachent, pour une raison ou une autre, leurs sentiments. Les chats non." Sauf "Le chat du rabbin" (de Joann Sfar) qui lui, après l'ingestion d'un perroquet ment comme un arracheur de dents.
samedi 28 mai 2011
RIP Gil Scott Heron

mercredi 18 mai 2011
DVD blog Bertrand Tavernier

mardi 17 mai 2011
Qu'est ce que l'art?

Etienne Souriau? Ce nom, vous est peut être inconnu. Saviez que vous utilisez une expression qui découle de son travail? Le septième art. Ou cinéma.
dimanche 15 mai 2011
Jeff Wall The crooked path.



jeudi 12 mai 2011
Les blogs bandes dessinées


mardi 10 mai 2011
Bouillon Kube
samedi 7 mai 2011
Les maîtres vénitiens et flamands
Au sens propre, ce terme désigne un changement radical d'orientation culturel, qui s'opère au début du XVe siècle, d'abord à Florence pour atteindre son apogée dans toute l'Italie vers 1500.
Sur le plan politique, on voit l'enrichissement et le rôle grandissant de cours puissantes (les Médicis à Florence, les Visconti et sforza à Milan etc.). Par-delà le faste de leur vie publique et privée, elles introduisent le mécénat. Ceci permettra à l'art de jouer un rôle considérable dans la vie sociale.
Les mécènes sont, pour la plupart des aristocrates marchands qui protègent des artistes dans leurs murs, leur permettent de créer et sont les principaux commanditaires de leurs oeuvres.
Sur le plan des idées, on voit le développement d'un vrai humanisme qui mêlait l'esprit religieux à la curiosité profane. Érasme en fut le grand théoricien. L'enseignement humaniste reposait surtout sur l'étude des textes classiques grecs et latins, mais comprenait aussi des disciplines telles que la grammaire, la rhétorique, la poésie et la morale. On assiste aussi à la redécouverte des disciplines ésotériques comme l'astrologie et l'alchimie.
Dans cette nouvelle façon de penser, on va insister sur le rôle central de l'homme comme pivot du savoir. L'art se dotera de nouvelles méthodes de perception du monde comme les mathématiques, indispensables en architecture comme en peinture quand on veut reproduire la réalité (perspective, 3ème dimension etc.).
Ce sont les échanges commerciaux, maritimes entre l'Europe du nord et l'Italie qui ont permis le développement des échanges artistiques. Les artistes suivaient les marchands sur les routes et venaient découvrir ce qui se faisait en Italie. C'est de cette manière que les écoles de peinture flamandes et vénitiennes se sont mutuellement influencées.
Sur l'exposition, l'influence entre les deux mouvements est clairement visible.
On remarque une évolution dans les sujets (évolution décidée par le commissaire de l'exposition), durant le quattrocento, une prédominance des sujets religieux notamment une multitude de vierges à l'enfant. Comme celle ci de Bartolomeo Montagna.

Puis passant aux sujets plus mythiques tels que les dieux grecs comme le Bacchus de Jordaens.

Pour finir par des représentations de Venise comme seul Canaletto peut les réaliser.

jeudi 5 mai 2011
Fubiz, ou "essaye de faire mieux que moi"....

C'est un site presque pas comme les autres. Un site qui en tout cas fait l'unanimité auprès de son public.
lundi 2 mai 2011
Fête de la Musique

Juin arrive et avec lui le soleil, les barbecues et bien sur la fête de la musique.
- Une occasion unique et gratuite de voir la formation symphonique nationale.
lundi 25 avril 2011
Du printemps dans tes oreilles n°1
mercredi 20 avril 2011
Émotion brute de paysage

Après le succès de l'exposition Paul Delvaux, aux sources de l'œuvre, c'est une opportunité que le musée d'Ixelles a su saisir. Il ré-ouvre ses portes avec une rétrospective inédite du peintre d'art abstrait français Olivier Debré.
Méconnu en Belgique, Olivier Debré est un des chefs de file du mouvement abstrait français. « Douze années après sa disparition en 1999, il était important de présenter cet artiste fondateur de l'abstraction lyrique au public belge, présente Claire Leblanc conservatrice du musée d'ixelles. Cet artiste correspond bien d'ailleurs à la personnalité du musée qui est plutôt axé 19 et 20eme siècle. » ajoute t-elle.
L'exposition présente l'évolution artistique de celui qui,v à la demande de Jack Lang alors ministre de la culture a réalisé le rideau de scène de la Comédie Française en 1987 où encore celui de Shanghai en 1998.
La quête de l'abstraction
Olivier Debré, né en 1920 est le petit fils de l'artiste Edouard Debat-Ponsan peintre du Grand Genre. Ses premiers souvenirs d'enfance sont un pinceau à la main. A 19 ans il entre à l'école des Beaux Arts de Paris en section architecture.
Marqué par sa découverte de Picasso et du tableau Guernica en 1937, Olivier Debré explore les souffrances dues aux nazis. Au travers de tableaux aux appellations très évocatrices, il arrache des formes sombres et complexes et surtout non figuratives à ses toiles. Il estimait qu'il est impossible de représenter des souffrances d'une si grande intensité.
Ses œuvres sont alors à la limite du cubisme.
Le glissement de son travail vers l'abstraction totale se fait quand en 1949, l'artiste rencontre les grands peintres abstraits de son époque. Aux cotés de Hans Hartung, Pierre Soulages ou encore Serge Poliakoff, il explore ses premiers Signes-personnages.
Son amitié avec Picasso et ses visites répétées à l'atelier de celui ci, modifieront considérablement son approche artistique. Il cherchera à exprimer son émotion sans passer par la représentation. Le signe devient l'incarnation de l'émotion et de la pensée.
Son exploration de la peinture s'oriente alors vers l'iconographie abstraite.
Ayant enfin trouvé le langage qui lui convenait le mieux, il l'explore au travers de multiples toiles ayant pour sujet la Loire et la Amboise qui la borde et où il s'est installé.
« C'est la structure spatiale et la répartition des éléments dans la composition qui m'intéressent. » disait il dans les années soixante.
Un rapport charnel à la nature
Dans un langage sensible, il interprète l'espace de la nature, la beauté, l'énergie du paysage et leur rapport à l'homme.
Quitte à intégrer des éléments naturels dans ses toiles, brindilles, sable, herbe et gouttes d'eau sont autant de substances extérieures qui offrent un surplus d'âme à l'œuvre. A l'image de la toile « Grande Blanche Touraine » peinte en 1973, où Olivier Debré travaille à la truelle en aplat. Ou encore lorsque le tableau est travaillé à plat et relevé ensuite pour créer des traces de ruissellement dans la peinture. Une touche de hasard qui apporte de l'intensité au tableau.
Des œuvres gigantesques
Marc Deville, ancien reporter de l'agence Gama, a suivi Olivier Debré pendant une semaine l'année précédant son décès, pendant la création et la réalisation du rideau de l'opéra de Shanghai. 300m² de toile, avec pour modèle, un tableau de dimension modeste et une photo. De ce travail titanesque, il a tiré un documentaire photographique présenté en marge de la rétrospective.
« J'ai eu une chance extraordinaire de le suivre, de celle qui n'arrive qu'une fois dans une vie. raconte Marc Deville. Il avait un contact très charnel avec ses toiles vraiment physique, il les avaient en main les tournaient, mettait ses doigts dessus. »
La peinture d’Olivier Debré est avant tout une affaire d’espace et de lumière. C'est aussi une affaire d'émotion, la sienne, celle qui lui faisait appliquer une marque, sorte de virgule vers le ciel en haut de ses tableaux. Et qui symboliserai le clocher de la chapelle du château d'Amboise, dernière demeure de Léonard de Vinci, où il aimait peindre.
L'occasion de découvrir un peintre qui n'aimait pas le devant de la scène. Et qui a exploré son art jusqu'au bout, avec le rideau de l'opéra de Shanghai comme requiem.
Coline Grueau
Du 24/02 au 15/05/2011
Du mardi au dimanche
de 9h30 à 17h00
Musée d'Ixelles rue Jean Van Volsemstraat, 71
1050 Ixelles
02.515.64.21
www.museedixelles.be
mardi 1 mars 2011
La petite reine trop casse gueule?

C'est l'ambition de chaque capitale. Mettre en place une politique de mobilité plus respectueuse de l'environnement et surtout qui permet une meilleure fluidité de circulation et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Bruxelles n'est pas en reste. Avec plus ou moins de réussite.
Cela ressemble à une bonne nouvelle. Mais non! Les chiffres présentés la semaine dernière par le BicYcle Policy AuDit (ou audit de la politique ‘velo’), annonçant une augmentation de 3 à 4% des déplacements en vélo à Bruxelles seraient très au dessus de la réalité. La mission du BYPAD est d'établir comment la politique ‘vélo’ d’une ville ou région est organisée (personnel, plans directeurs, budgets) et quels sont les résultats sur le terrain (infrastructure cyclable, promotion/campagnes, combinaison avec les transports
publics…).
« Ces chiffres sont surévalués voire très optimistes, en effet le mode de comptage utilisé n'est pas fiable, explique Jérôme Matagne de l'association Inter-Environnement Bruxelles, ils se sont placés en 16 lieux de la capitale et ont comptés les vélos qui passaient. Nous n'avons aucune statistique fiable sur l'utilisation du vélo à Bruxelles. » ajoute il. Les associations cyclistes et le Smob tirent d'ailleurs la sonnette d'alarme car la politique mise en place ne permettra pas la réalisation du plan Iris II. Iris II est la suite du plan de mobilité Iris 1 mort né car le budget attribué était insuffisant pour sa réalisation.
Iris II prévoit que 20% des déplacements mécanisés en Région de Bruxelles-Capitale, soient effectués à vélo en 2020. Ce qui est réalisable à condition d'avoir le budget adéquat. « Le ministre n'a alloué qu'1 million a la création des pistes cyclables régionales l'an dernier, alors qu'il en faudrait 5! » explose Jérôme Matagne, « ce plan va échouer comme le précédent, c'est l'offre qui créer la demande. Les gens vont se ruer sur les pistes cyclables, si ils se sentent légitimes dessus. Mais pour cela il ne faut pas hésiter à prendre de la place à la voiture. »
Un système de villò bancal
Villò ne trouve pas grâce au yeux de l'association non plus. Le système ne serai pas assez présent sur le territoire bruxellois. Car seulement sur la couronne bruxelloise. « Jc Décaux finance les villò grâce à la publicité, commente Jerôme Matagne, il fait donc en sorte que l'emplacement soit là où la réclame lui rapportera le plus d'argent. Pas à l'endroit le plus pratique pour l'utilisateur du service. »
Villo ne réduirai pas non plus la quantité de voitures en ville car ses utilisateurs sont en majorité des personnes qui lassées d'attendre leur bus où tram décident de se rendre au travail en pédalant. Autre reproche adressé aux villò, ils ne seraient accessibles qu'au possesseurs de cartes de crédit, ce qui n'est pas le cas de tous les potentiels clients.
Le son de cloche est différent du coté des autorités. Jelle BOONE collaborateur au bureau du Ministre de la mobilité Bruno de Lille précise, « Depuis 10 ans le nombre de vélos a augmenté dans la capitale de 15%. La mise en place d'Iris I et d'Iris II est une réussite que nous allons poursuivre. »
Des propos qui semble contredire la réalité du citoyen. « Le gros souci c'est la dilution des responsabilités, le ministre de la mobilité Bruno de Lille détermine les plans d'actions mais ce sont les échevins de la mobilité des 19 communes de l'agglomération bruxelloise qui doivent l'appliquer. Qui porte la responsabilité de la non réalisation des décisions dans ce cas? » interroge Jerôme Matagne.
Une question qui ne semble pas perturber Mr Boone qui déclare « Le prochain point sur lequel se penchera le bureau est la mobilité des femmes. Qui n'est que de 30% sur les vélos et de 40% sur villò. »
Des cyclistes anglais heureux
Comparativement aux autres capitales européennes il semblerait bien que Bruxelles soit à la traîne. Londres a vu exploser le nombre de cyclistes suite à l'ouverture des deux premières « autoroutes cyclables », douze pistes sont prévues au total à l'horizon 2015. Une idée toute simple qui a séduit car le cycliste a pu s'approprier ce nouvel espace dédié. Un meilleur revêtement, des trajets plus directs, une signalétique claire, bien visible avec un coloris bleu bien reconnaissable et ininterrompu aux carrefour sont les principaux changements.
L'exemple de Londres augure que de gros efforts doivent être fait pour faire que la ville redevienne un espace de vie et non pus un espace de « bagnole ».
Coline Grueau
Good bye Annie

vendredi 25 février 2011
Le tigre celtique ne mord plus

Depuis ce matin, les Irlandais se rendent aux urnes pour élire 166 députés sur 566 candidats. Des élections qui devrait consacrer la chute du Fianna Fail, parti historique au pouvoir depuis l'indépendance.
C'est une conséquence directe de la crise économique. La chute du premier ministre Brian Cowen fait suite au plan de secours international et de la sévère cure d'austérité imposée par son gouvernement.
Malgré leur nécessité ces mesures sont extrêmement mal reçues par la population.
L'épilogue de l'hégémonie de ce parti de droite serait donc proche?
Selon Mark Sturdy (nom changé) de l'office irlandais du tourisme à Belfast, « c'est principalement les restrictions à tous les niveaux qui ont fait perdre confiance dans le gouvernement. La situation de l'Irlande est analogue à celle de son voisin insulaire. Un Premier ministre très apprécié Bertie Ahern en Irlande (en 2008), Tony Blair en Angleterre auquel le Ministre des finances discret succède. »
Brian Cowen est considéré par la population comme responsable de la faillite du système bancaire du pays car il tenait en tant que Ministre des finances les cordons de la bourse juste avant la crise.
C'est le retrait des verts de la coalition gouvernementale qui
le 23 janvier dernier a mis le Fianna Fail en minorité et précipité les élections.
Profitant du mécontentement populaire qu'ont suscité le plan d'aide et la crise, Enda Kenny, leader du Fine Gael (centre), principal parti d'opposition, a promis qu'il renégocierait les conditions du plan d'aide avec l'Union Européenne et le Fond monétaire international, et en particulier du taux d'intérêt qu'il qualifie de "punitif".
Le taux d'intérêt avoisine les 6% alors que l'argent prêté par l'UE et le FMI doit être remboursé à hauteur de 3%. Une différence qui fait grincer les dents sur l'ile d'émeraude.
Ce controversé plan de sauvetage a pour objectif de permettre à l'Irlande de résorber un déficit public abyssal, environ 32% de son PIB.
Il doit aussi renflouer les banques et limiter l'impact sur celles ci de l'éclatement de la bulle immobilière.
Cette opération de sauvetage représente 85 milliards d'euros dont 17,5 venant directement des caisses de l'Etat irlandais.
L'Irlande n'est pas au bout de ses peines car l'Etat doit réaliser 15 milliards d'euros d'économies d'ici 2014 dont 6 milliards cette année.
Une récession qui provoque l'émigration
A cause de la hausse très forte du chômage (13%), la jeunesse irlandaise se voit contrainte de s'expatrier. Le gouvernement table sur le départ de 100 000 émigrants dans les quatre années à venir. Et 45 000personnes seulement pour l'année prochaine.
Une force vive qui manquera lourdement dans la relance économique. Chaque semaine c'est environ 1000 personnes qui quittent l'île fuyant les conditions économiques selon une enquête de l'Institut de Recherche Économique et Sociale (ESRI). C'est un vieux démon irlandais, pays d'émigration, le renversement de tendance apparu dans les années nonante avait permis l'émergence du « tigre celtique ».
Un vote qui fera date
Demain sera une défaite historique pour le Fianna Fail, les derniers sondages publiés avant le début des votes sont accablants. Le Fine Gael (centre droit) serait crédité de 38 % d'intentions de vote. Les travaillistes (Labor) convaincraient environ 20% des électeurs alors que le Sinn Fein (nationaliste) environ 10%.
De son côté, le Fianna Fail n'atteindrait pas la barre des 15%, bien loin de ses scores historiques.
Coline Grueau
jeudi 24 février 2011
La prison à domicile, pas pour tous

C'est un mal dont souffrent beaucoup de pays européens: la surpopulation carcérale endémique. En Belgique, la capacité d'accueil des prisons est de 9 179 places pour 11 017 détenus actuellement. Les bracelets électroniques offrent une solution. Problème 400 ne sont pas employés.
Alternative aux quatre murs d'une cellule, la surveillance électronique est un moyen différent d'exécution de la peine reçue par le condamné.
En février 2010 le ministre de la justice Stefaan de Clerck avait annoncé que le dispositif serai augmenté de 1000 à 1500 bracelets électroniques pour le mois d'avril suivant. Le peu d'ambition de cette mesure s'expliquait par la volonté du gouvernement de pouvoir rendre effectif aussitôt ces 500 nouveaux bracelets. Car le dispositif de surveillance électronique c'est aussi un suivi social par un assistant de justice.
« En Belgique tous les condamnés ont accès à la surveillance électronique. Si la peine est inférieure à 3 ans c'est le directeur de la prison qui décide si la personne peut entrer dans le programme mais si la peine est supérieure à ces 3 ans c'est le tribunal d'application des peines qui le décide. » raconte Pedro Marum, le directeur du centre national de surveillance électronique.
"Nous avons bien le matériel, mais pas le personnel", explique Annie Devos, directrice générale des Maisons de Justice. "Nous sommes confrontés depuis déjà des mois à un manque d'assistants de justice."
Annie Devos explique que le problème se présente surtout pour les enquêtes que les assistants de justice doivent réaliser pour déterminer si un détenu peut ou pas entrer en ligne de compte pour obtenir un bracelet électronique.(Source Belga)
« Ce sont les maisons de justice qui décident de l'assignation des assistants de justice. Comme il existe de multiples missions d'accompagnement, tel que la guidance, des détenus en liberté conditionnelle, mais aussi, de celle en surveillance électronique, le suivi et contrôle des bracelets ou encore l'encadrement des peines de travail autonome, décrit Pierre Reynaert de la Direction Générale des Maisons de Justice, ce n'est donc pas les embauches de personnel qui pose problème mais la politique pénale qu'il faut revoir à la base. »
Multiplier les bracelets électroniques pour les condamnés, la mesure semble idéale pour lutter contre la surpopulation des prisons. Mais à l’instar des autres peines alternatives, le port du bracelet électronique ne réduit pas le nombre de détenus (il ne cesse au contraire d'augmenter). Les peines alternatives restent en effet l’exception dans l’arsenal pénal utilisé par les juges. Ceux-ci privilégient toujours largement l’emprisonnement.
Et ils ne sont pas incités à changer leur fusil d’épaule par les responsables politiques qui pour répondre aux problèmes de surpopulation, augmentent encore et toujours la capacité carcérale, en construisant de nouveaux établissements pénitentiaires
Un système lourd pour la famille
L'assistant de justice effectue dans un premier temps une enquête sociale, puis tout un travail de guidance avec la personne. Cela implique des contacts très réguliers avec le détenu et sa famille en vue d'aboutir à une meilleure réinsertion. « Jusqu’en 2006, on comptait 85 % des cas, pour lesquels la réinsertion se déroulait bien, sans retour à la prison révèle Mr Marum, avec seulement 2% de récidive durant la peine »
Les familles sont très sollicitées par ce système. Avoir à la maison une personne sous surveillance électronique peut-être pesant pour le conjoint ou pour les parents. « C’est un aspect que nous avons aussi à gérer, entre les disputes de couple et les problèmes de communication. Il y a souvent de la colère qui se manifeste mais notre intervention permet aussi
parfois de désamorcer les situations explosives. En cas de désaccord familial, si le justiciable n’a plus de solution d’hébergement, il risque de retourner en prison car une des conditions de mise sous surveillance électronique n’est plus remplie.».
Les bracelets électroniques sont une solution, qui loin de remplacer l'emprisonnement ou la peine de travail d'intérêt collectif, est seulement applicable dans certains cas. Et qui demande une logistique importante. C'est dans l'arrondissement judiciaire de Bruxelles qu'il y a le plus de dossiers en souffrance. 1 100 détenus vivent actuellement dans cette prison virtuelle. Un chiffre qui n'augmentera que quand la prison aura moins la cote auprès des juges. Et qu'elle disposera des moyens adéquats.
Coline Grueau
lundi 21 février 2011
Un handicapé anglais en rade

C'est un domaine où les sociétés de transport européennes doivent encore grandement s'améliorer. L'accès aux transports en commun reste compliqué, voire difficile où même impossible pour les personnes à mobilité réduite. Exemple dans l'Eurostar.
C'était un voyageur parmi des centaines qui sortait du train Londres-Bruxelles le 2 février dernier. Le docteur Tom Pey devait se rendre au parlement européen pour plaider à une meilleure reconnaissance des droits des propriétaires de chiens d’aveugles. La cécité de Mr Pey ne lui a pas permis de sortir de la gare du midi. L'assistance qu'il avait demandé dans les temps à Eurostar n'est jamais venue. Ce citoyen britannique a attendu en vain et a ensuite essayé sans y parvenir à se guider vers la station de taxi. Tom Pey n'avait pas emmené son chien guide à cause de la « réticence des taxis bruxellois à embarquer (prendre à leur bord?) les chiens »(source la capitale).
« Cet incident est extrêmement grave et nous le prenons très au sérieux chez Eurostar » explique Bram Smets responsable du bureau Eurostar Belgique « selon nos premières investigations ce serai un problème de communication entre le personnel Eurostar de Londres et celui de Bruxelles Midi. »
Quitte à renvoyer la balle à la SNCB, car l'intégralité du personnel présent sur le site de Bruxelles Midi est employée par la SNCB avec qui Eurostar est liée par contrat.
Si à la SNCB il faut réserver l'assistance 24h à l'avance, Eurostar propose ce service avec un délai d'une heure avant le départ du train.
Les informations précises sont connues de l'agent d'assistance comme le numéro du wagon et la place du voyageur handicapé. Il est formé à l'utilisation des différents types de fauteuils roulants afin de prévenir le moindre danger pour les usagers.
Une mésaventure trop fréquente
Cet incident n'est pas rare, les systèmes d'assistance mis en place par les entreprises de chemins de fer ne fonctionne pas toujours. Selon Vincent Snoeck directeur de l'asbl GAMAH, « un aveugle peut descendre seul d'un train, mais une personne à mobilité réduite par exemple en fauteuil roulant ne sait pas. Il est fréquent que quand l'assistance ne se présente pas, le train reparte avec le passager handicapé à son bord ». Ou encore dans la situation d'une personne se déplaçant avec difficultés, malgré qu'elle se soit trouvée à temps sur le quai, rate son train à cause d'un changement de voie du train de dernière minute.
Et ne soit pas remboursée car elle « aurai dû » à cause de son handicap demander une assistance.
« Il y aurai eu la possibilité d'assister Mr Pey dans l'urgence si un agent avait été disponible mais il semblerait que ce n'ai pas été le cas » assure une responsable de la SNCB « mais le délai de 24h nous permet de garantir le service ».
Mr Pey accuse Eurostar de discrimination au handicap et menace d'attaquer la société de chemins de fer. Celle ci étant bien embêtée de l'incident.
« Bien que nous soyons conscients que ce soit très difficile de réparer et de compenser les dommages causés à Mr Pey, nous lui avons offert deux tickets première classe et la société Eurostar a réalisé un don à la Société royale londonienne pour les aveugles dont il est président » souligne Bram Smets. « Mais le dommage moral est irréparable ».
Pauvre Europe
Le manque de législation contraignante en ce domaine rend nébuleuses les mesures prises par les entreprises recevant du public. Et les laisse inégales. Seules existent des dispositions légales européennes pour l'accueil des chiens d'aveugles. Aucuns sites, sauf ceux inscrits dans la loi, n'a le droit d'interdire l'accès à l'aide précieuse apportée aux compagnons à quatre pattes des non voyants.
L’Union européenne dans son ensemble a ratifié pour la première fois un traité en matière de droits de l’homme: la convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées. Cette convention a pour objet de garantir que les personnes handicapées puissent exercer leurs droits sur un pied d’égalité avec tous les autres citoyens. C'était le 30 mars 2007.
Il semblerait que le chemin de l'égalité de fait entre les personnes handicapées et les valides soit encore long.
Réservation de l'assistance SNCB : 02,528,28,28
Coline Grueau
samedi 8 janvier 2011
Le mois des sapins morts vivants.

Grisaille hivernale Bonjour!