dimanche 15 mai 2011

Jeff Wall The crooked path.



Milk, Jeff Wall, 1984

Reintégrer l'inspiration dans le processus post-créatif est une idée que le musée Bozar semble affectionner. Après les influences mutuelles des maîtres vénitiens et flamands, c'est le photographe Jeff Wall qui s'essaye à cette contextualisation.

Plus habitué aux grandes rétrospectives de son travail comme au MoMa ou au Tate modern, Jeff Wall s'est prêté au jeu de la redécouverte. Il a lui même choisi les 25 très grandes photographies qui composent l'exposition et la centaine d'oeuvres qui l'ont inspiré. La variété des artistes qui ont inspirés Jeff Wall est importante, cela va de Duchamp à Flavin, de Sander à Claerbout, de Pasolini à Stella.

Le photographe et son modèle, Jeff Wall, 1979

Car l'homme est cultivé, ancien enseignant en histoire de l'art au Canada, les scénographies de Jeff Wall foisonnent de références à la peinture classique. "Le photographe et son modèle" par exemple se réfère aux "Ménines" avec la posture du photographe identique à celle du peintre dans l'oeuvre de Velazquez.

Les ménines, Diego Velazquez, 1656

Jeff Wall est un photographe de réflexion et en cela se démarque dans le monde des photographes en cela qu'il scénarise et compose pendant des mois une image, l'Image qui fera l'oeuvre. Comme un peintre la gestation d'une oeuvre se fait sur du long terme, avec l'introduction de subtiles nuances qui rendront plus naturel le résultat final.
Jeff Wall est un photographe à part, qui durant sa carrière n'a produit que 120 à 150 photos, de grand format voire de très grand format, souvent placées sur des caissons lumineux.


The crooked path (nom de l'exposition) est un chemin tortueux, celui emprunté par la créativité d'un auteur. Créativité mise à l'honneur à Bozar à partir du 27 mai jusqu'au 11 septembre prochain.

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