jeudi 30 avril 2009

Le muguet, fidèle à la tradition du 1er Mai




C'est le porte-bonheur que tout le monde s'offre le jour du 1er Mai. Derrière les clochettes du muguet, les fleuristes s'activent en coulisses.

Les fleuristes s'activent pour être prêt à la date du 1er Mai. 85 % des brins de muguet proviennent de la région nantaise.

Symbolique

Originaire du Japon, le muguet est le symbole du renouveau, de la victoire du printemps sur l'hiver. Il est devenu symbole de joie. C'est en 1561 que le roi Charles IX instaura la tradition d'offrir du muguet en guise de porte-bonheur. Depuis 1936, le muguet est associé à la Fête du travail. C'est aussi à cette date que commence la vente de muguet dans les rues avec l'avènement des congés payés.

Le coin du fleuriste

« Il est beau et frais ». M. Goubet, du magasin Central Fleur, à Courtoisville, va lui-même choisir ses brins chez un horticulteur dans la région nantaise. « C'est un peu la même question tous les ans, sera-t-il prêt et fleuri pour le 1er Mai ? » Le muguet est souvent un prétexte pour offrir des fleurs, « il n'y a pas vraiment de concurrence entre les professionnels et les particuliers, car les fleuristes proposent des produits tels des compositions, ce que ne peuvent pas faire les vendeurs particuliers.

Le muguet nantais

La variété la plus commune en Bretagne est le muguet nantais. Une cinquantaine d'exploitants réalise en moyenne 85 % de la production nationale. Dans la région nantaise, 4 000 saisonniers sont recrutés pour la récolte chez les maraîchers.Le muguet de sous-bois est très répandu à Paris. Le muguet rose, plus difficile à multiplier, reste très peu connu.

Pour tous les prix

Pour s'offrir un brin de muguet, comptez 1 à 2 €, mais les prix augmentent dès lors qu'on habille la fleur : à partir de 10 € le muguet en pot, 15 € la composition. Les plus demandées sont les bouquets de trois à cinq tiges ou assortis d'une rose par exemple. Accordé avec des orchidées, des tulipes, il existe une multitude de possibilités pour marier la blancheur du muguet.

Sur la voie publique

À Saint-Malo, la vente du muguet sur la voie publique est soumise à des dispositions très strictes. Ainsi, la vente n'a lieu que le 1er Mai, à l'exception de tout autre jour. Elle doit s'effectuer sans installation fixe sur le domaine communal (tables, bancs, etc.) ni véhicule (camion, camionnette, voiture, poussette, etc.).

Le muguet doit être vendu exclusivement en l'état, sans vannerie, ni poterie, cellophane ou papier cristal. « Il est interdit aux vendeurs d'importuner les promeneurs et d'attirer leur attention par des appels et des annonces », stipule également l'arrêté municipal. Un langage fleuri, pour dire que les crieurs ne sont pas les bienvenus...

Les commerçants non sédentaires

L'arrêté municipal autorise aussi la vente du muguet par les professionnels non sédentaires, mais seulement dans certains lieux : place Bouvet (Saint-Servan), place du Prieuré (Paramé), place du Marché-aux-Légumes (Intra-Muros), place Charles-Péguy (Rocabey). Ces commerçants doivent assurer la vente par eux-mêmes ou avec leurs salariés. Là encore, il s'agit d'éviter une concurrence déloyale à l'égard des commerçants installés toute l'année, en particulier des fleuristes.

Paru dans Ouest-France, le 30 avril 2009

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