mardi 11 octobre 2011

Déménagement

Mon aventure se termine sur Blogger.
Un nouveau site tout beau, de nouvelles idées et de nouveaux projets sont au programme à cette adresse:

http://leselsurlapeau.wordpress.com/

lundi 10 octobre 2011

Shane Meadows au Festival du Film Britannique de Dinard


Le Festival du Film Britannique de Dinard s'est tenu la semaine dernière, autant dire que ce fut une semaine folle! Avec son lot de vedettes britanniques et françaises, le festival a accueilli cette année prés de 30 000 spectateurs.
En parlant de beau monde talentueux, ce festival a été pour moi l'occasion de m'entretenir avec Shane Meadows un des meilleurs réalisateurs actuels (à mon gout) du cinéma british...

  1. How many years have you been coming to the Festival?
Every year since 2003. It's been eight years, I've never missed one since. The first year I came I was working on Dead Man's Shoes. We didn't have a title for the film yet and many decisions about the film were actually made at the festival. This is where we find a title for the film! Then I came back and won the Hitchcock d'or for Dead Man's Shoes.
  1. What do you like about this Festival?
It's my favorite festival in the world! It's really about the films, about real people. Whether you're here for your first film or not, you never feel small. I'm always very impressed by the cinematic knowledge of local people here, there's a real passion for films, which is not always the case at home.
  1. Do you have time to see all the films?
Not all of them but I saw a lot of films!
    4) Is there a film you liked best?
I really enjoyed Tyrannosaur. I've known Paddy Considine for a long time, we went to college together and we come from similar worlds. I worked with him before and I'm very happy to see his work as a director because we share a similar ethos, a similar working-class realism.
  1. Why a sequel to This is England?
Well, I never had a central female character in my films. My wife was pregnant and I needed a project who can keep me close to home. There is something about my own life in This is England which is very important to me and the team of This is England has become a real family. I wanted to work with them again and to develop the characters further.

Cet entretien a été co-réalisé avec Agathe pour le blog du festival. La traduction arrive sous peu.

mardi 31 mai 2011

Le chat du rabbin


Selon Ernest Hemingway, "Le chat est d'une honnêteté absolue : les êtres humains cachent, pour une raison ou une autre, leurs sentiments. Les chats non." Sauf "Le chat du rabbin" (de Joann Sfar) qui lui, après l'ingestion d'un perroquet ment comme un arracheur de dents.

C'est demain que sort l'adaptation au cinéma de la bande dessinée homonyme, "Le chat du rabbin", conte né dans l'imagination prolifique du dessinateur.

Dans l'Algérie des années 20, le chat d'un rabbin d'Alger parle depuis qu'il a dévoré un perroquet mais n'utilise ce don que pour mentir ou dire des vérités blessantes. Le rabbin décide alors de l'éduquer et de lui enseigner à être un "bon" juif afin de contrer l'influence néfaste qu'il pourrai avoir sur sa maîtresse, la fille du rabbin.

Ce conte est un prétexte pour Joann Sfar d'explorer les coutumes, traditions des juifs d'Algérie, thème peu traité dans la bande dessinée.

Adapté des cinq tomes de la série publiée chez Dargaud et vendus à ce jour à 900 000 exemplaires, ce film co-réalisé avec Antoine Delesvaux est fin prêt pour les salles obscures.
Sa sortie prévue initialement en 2009 avait été repoussée par la décision du réalisateur d'utiliser la technologie 3D relief.

Joann Sfar est un touche à tout. Avec une grande spontanéité dans ses projets, il couvre le prisme des sujets sensible à l'humain.
Magnifiant Gainsbourg en 2010, publiant des livres d'enfants refusés par d'autres éditeurs sur des sujets sensibles où encore en dessinant les pochettes du groupe de rock français Dionysos, la marmite de Joann Sfar nous livre avec l'adaptation "Le chat du rabbin" une nouvelle fournée de bon sens et d'humour délicat.

Et hop pour finir, une petite interview de Joann Sfar par une consoeur de Lille TV:




samedi 28 mai 2011

RIP Gil Scott Heron


Il s'est éteint vendredi 27 mai 2011 à l'age de 62 ans. Celui qui était considéré comme le père de la scène rap avait marqué l'histoire musicale avec ses spoken word où chants scandés. L'influence très fort de son environnement font de la rue et des problèmes sociaux les thèmes principaux de son répertoire. Luttant et dénonçant ces difficultés au quotidien, Il s'était imposé comme le héraut de la cause noire américaine. "The Revolution Will Not Be Televised", en 1974 a permis sa reconnaissance internationale.
Souffrant du sida, il laisse en héritage l'album "I'm New Here" sorti en 2010.
Pour rappel et pour le plaisir...




mercredi 18 mai 2011

DVD blog Bertrand Tavernier


Du 22 au 29 juin aura lieu le Brussels Film Festival. Etant bénévole dans ce festival, j'ai eu le plaisir d'apprendre que Bertrand Tavernier y présentera une leçon de cinéma.
Ce sera sans doute l'occasion de découvrir un pilier du 7è art français.

Et puis au détour d'une page google, Surprise! Mr Tavernier tiens un DVDBlog pour la SACD (société des auteurs compositeurs dramatiques).
L'intérêt éveillé, je commence à explorer et réalise que la sélection proposée est aussi éclectique et pointue que peut l'être le cinéma en général.
L'auteur de "50 ans de cinéma américain"commente et conseille où non les meilleurs films qu'il voit, tout en annotant ses découvertes du contexte cinématographique de leur sortie au cinéma.

http://www.tavernier.blog.sacd.fr/

C'est bien fait, et intéressant, le réalisateur de l'excellent "Dans la brume électrique" nous offre ici un parfait repertoire pour les longues et froides soirées d'hiver . Je conseille!

mardi 17 mai 2011

Qu'est ce que l'art?


Etienne Souriau? Ce nom, vous est peut être inconnu. Saviez que vous utilisez une expression qui découle de son travail? Le septième art. Ou cinéma.
Ce cher monsieur, professeur d'Esthétique et titulaire de cette même chaire à la Sorbonne jusqu’à sa retraite, a détaillé la meilleure classification jamais donnée aux diverses formes artistiques.

Dans La Correspondance des arts. Éléments d’une esthétique comparée (1969), il s'emploie à une classification des arts basé sur les caractéristiques sensorielles artistiques telles que la saillie, la ligne, la couleur, la mélodie, le mouvement, la prononciation et la lumière.
Grâce à ces critères, il répond aux impératifs émotionnels d'une démarche artistique.
On retrouve 7 classes différentes, chacune d'elle comporte deux niveaux, l'un est représentatif l'autre abstrait.
Ainsi:
1) Sculpture/architecture
2) Dessin/arabesque
3) Peinture représentative/ peinture pure
4) Musique dramatique ou descriptive/ musique
5) Pantomime/danse
6) Littérature et poésie/prosodie pure
7) Cinéma et lavis photo/éclairage projections lumineuses.

Depuis 1969 et la sortie de son livre, d'autres formes artistiques se sont développées. Elles ont été ajoutées à la classification de Souriau sans pour autant faire l'unanimité chez les spécialistes d'Esthétique.
8) Télévision
9) Bandes dessinées

Déterminer ce qui est art ou non est une question qui taraude les théoriciens depuis longtemps.
Jusqu’au 19e siècle ce sont des productions d'objets que le public s'accorde à trouver beaux suivant un jugement de gout, de stimulation des sens ou produisant une forme de connaissance ou de vérité qui fait l'art.
L'art moderne et contemporain, eux abandonnent la notion de beau et d'intemporalité et s'attachent plus à la notion de création de l'humain, une production dans laquelle une époque peut s'identifier.

dimanche 15 mai 2011

Jeff Wall The crooked path.



Milk, Jeff Wall, 1984

Reintégrer l'inspiration dans le processus post-créatif est une idée que le musée Bozar semble affectionner. Après les influences mutuelles des maîtres vénitiens et flamands, c'est le photographe Jeff Wall qui s'essaye à cette contextualisation.

Plus habitué aux grandes rétrospectives de son travail comme au MoMa ou au Tate modern, Jeff Wall s'est prêté au jeu de la redécouverte. Il a lui même choisi les 25 très grandes photographies qui composent l'exposition et la centaine d'oeuvres qui l'ont inspiré. La variété des artistes qui ont inspirés Jeff Wall est importante, cela va de Duchamp à Flavin, de Sander à Claerbout, de Pasolini à Stella.

Le photographe et son modèle, Jeff Wall, 1979

Car l'homme est cultivé, ancien enseignant en histoire de l'art au Canada, les scénographies de Jeff Wall foisonnent de références à la peinture classique. "Le photographe et son modèle" par exemple se réfère aux "Ménines" avec la posture du photographe identique à celle du peintre dans l'oeuvre de Velazquez.

Les ménines, Diego Velazquez, 1656

Jeff Wall est un photographe de réflexion et en cela se démarque dans le monde des photographes en cela qu'il scénarise et compose pendant des mois une image, l'Image qui fera l'oeuvre. Comme un peintre la gestation d'une oeuvre se fait sur du long terme, avec l'introduction de subtiles nuances qui rendront plus naturel le résultat final.
Jeff Wall est un photographe à part, qui durant sa carrière n'a produit que 120 à 150 photos, de grand format voire de très grand format, souvent placées sur des caissons lumineux.


The crooked path (nom de l'exposition) est un chemin tortueux, celui emprunté par la créativité d'un auteur. Créativité mise à l'honneur à Bozar à partir du 27 mai jusqu'au 11 septembre prochain.