Nous sommes tous incontrôlables quelque part. Moi la première.
Je ne peut par exemple pas contrôler le fait que j'ai besoin de rentrer au pays.
Que l'envie dans ce cas là n'existe plus. Cela devient, à force d'attendre, vital.
Où que je soit panier percé. A un tel point d'avoir des difficultés à payer l'université.
Mais ce n'est pas de ce type de contrôle dont je veut parler.
Plutôt de rage, de nerfs s'exprimant irrationnellement.
Si j'était parfaite personne ne m'aurait jamais dit que je finirai seule (comprenez sans amis, pas sans amoureux) et ce post n'aurait jamais existé.
Ce qui a motivé mon post c'est justement cet instant T. L'instant où tu ne te reconnais pas.
Tu es étranger à toi même et quand bien même ce moment passe, tu auras toujours peur que cela se reproduise.
Une de mes meilleures amies m'a fait le coup. A hurler sans but tout en déversant des horreurs sur mon compte dans la rue.
A quel moment cette dissociation d'identité arrive? Qu'est ce qui la provoque. Est ce juste notre part personnelle de folie qui s'exprime alors?
Est ce l'animal en nous qui prends le pouvoir?
Quand ça m'est arrivé j'ai eu peur. J'ai été glacée de me savoir si violente.
Métaphoriquement parlant je suis plutôt une petite rivière de campagne avec une bonne dose d'humour, beaucoup de cynisme et la capacité de retourner toute situation sans me mettre en colère.
Là j'était un torrent irrépressible indomptable et fou. Ce qui m'est arrivé, je prie pour que cela ne revienne jamais. Car pour ma part T est arrivé dans un environnement contrôlé.
Et phénomène encore plus perturbant, la fragilité qui préexistait se retrouve renforcée par l’évènement.
C'est peut être ça qui a provoqué l'incident. Mais une fois l’abcès crevé ne devrions nous pas nous sentir mieux?
J'entends bien que le problème n'a pas disparu mais la frustration a été exprimée. ce qui devrait amener un soulagement, pas seulement une profonde honte d'être devenu l'animal.
